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1.Solon Epictète, nos représentations nous viennent des objets extérieurs par le moyen des sens, et il n’est pas en notre pouvoir de les changer ; mais ce qui est en notre pouvoir, c’est d’en faire un bon ou un mauvais usage, en leur accordant ou en leur refusant notre consentement volontaire (συγκατάθεσις).— Il y a une grande analogie entre cette doctrine et celle de Descartes. Selon ce dernier, l’entendement est passif, la volonté est active; l’entendement reçoit les idées, la volonté accorde ou refuse aux idées son assentiment. L'affirmation, et en conséquence le jugement, sont volontaires. L'erreur vient de ce que la volonté dépasse par ses affirmations la représentation a qu'elle a reçues. L'erreur est déjà un vice, et tout vice est une erreur.
ἐπὶ μηδενὶ ἐπαρθῇς ἀλλοτρίῳ προτερήματι. εἰ ὁ ἵππος ἐπαιρόμενος ἔλεγεν ὅτι ‘καλός εἰμι,’ οἰστὸν ἂν ἦν· σὺ δέ, ὅταν λέγῃς ἐπαιρόμενος ὅτι ‘ἵππον καλὸν ἔχω,’ ἴσθι, ὅτι ἐπὶ ἵππου ἀγαθῷ ἐπαίρῃ. τί οὖν ἐστι σόν; χρῆσις φαντασιῶν. ὥσθ', ὅταν ἐν χρήσει φαντασιῶν κατὰ φύσιν σχῇς, τηνικαῦτα ἐπάρθητι· τότε γὰρ ἐπὶ σῷ τινι ἀγαθῷ ἐπαρθήσῃ.
Solon Epictète, nos représentations nous viennent des objets extérieurs par le moyen des sens, et il n’est pas en notre pouvoir de les changer ; mais ce qui est en notre pouvoir, c’est d’en faire un bon ou un mauvais usage, en leur accordant ou en leur refusant notre consentement volontaire (sugkata/qesis). Il y a une grande analogie entre cette doctrine et celle de Descartes. Selon ce dernier, l’entendement est passif, la volonté est active; l’entendement reçoit les idées, la volonté accorde ou refuse aux idées son assentiment. L'affirmation, et en conséquence le jugement, sont volontaires. L'erreur vient de ce que la volonté dépasse par ses affirmations la représentation a qu'elle a reçues. L'erreur est déjà un vice, et tout vice est une erreur.
ἐπαρθῇς: > ἐπαίρω, 2 sg. aor. pass. subj. in a prohibition with μή as the negative (here the negative appears in ἐπὶ μηδενὶ . . . προτερήματι (G. 473; S. 1840).
εἰ ὁ ἵππος ... ἔλεγεν, ... οἱστον ἅν ἧν: present contrary to fact condition (G. 649; S. 2292.1)
λέγῃς: > λέγω, 2 sg. pres. act. subj. in a temporal clause, equivalent to conditional + imperative construction
ἴσθι: > οἷδα, 2 sg. pres. act. imper.
ἐπαίρῃ: > ἐπαίρω, 2 sg. pres. pass. ind.
ὥσθ’: τ becomes θ before a vowel with a rough breathing. ὥστε is here being used at the beginning of the sentence to denote a firm conclusion or inference: “and so,” “therefore” (LSJ ὥστε II.2).
κατὰ φύσιν σχῇς: > ἔχω, “stay in accordance with nature.” σχῇς: 2 sg. aor. act. subj. in its adverbial use (see 4.1 κατὰ φύσιν ἔχουσαν with note).
ἐπάρθητι: > ἐπαίρω, “be proud,” 2 sg. aor. pass. imper.
ἐπαρθήσῃ: > ἐπαίρω, 2 sg. fut. pass. ind.
ἐπαίρω, ἐπαρῶ, ἐπῆρα, to lift up; in passive: to be proud, elated
ἀλλότριος, -α, -ον, not one's own, under the control of others
προτέρημα,-ατος, τό, advantage, distinction
οἰστός,-ή,-όν, bearable, endurable
χρῆσις, -εως, ἡ, use
φαντασία,-ας, ἡ, impression, appearance, perception
τηνικαῦτα, adv., at that time, then
cf. fr. XVIII quaeque ibi adn.; III, 24, 69
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1.Solon Epictète, nos représentations nous viennent des objets extérieurs par le moyen des sens, et il n’est pas en notre pouvoir de les changer ; mais ce qui est en notre pouvoir, c’est d’en faire un bon ou un mauvais usage, en leur accordant ou en leur refusant notre consentement volontaire (συγκατάθεσις).— Il y a une grande analogie entre cette doctrine et celle de Descartes. Selon ce dernier, l’entendement est passif, la volonté est active; l’entendement reçoit les idées, la volonté accorde ou refuse aux idées son assentiment. L'affirmation, et en conséquence le jugement, sont volontaires. L'erreur vient de ce que la volonté dépasse par ses affirmations la représentation a qu'elle a reçues. L'erreur est déjà un vice, et tout vice est une erreur.
ἐπὶ μηδενὶ ἐπαρθῇς ἀλλοτρίῳ προτερήματι. εἰ ὁ ἵππος ἐπαιρόμενος ἔλεγεν ὅτι ‘καλός εἰμι,’ οἰστὸν ἂν ἦν· σὺ δέ, ὅταν λέγῃς ἐπαιρόμενος ὅτι ‘ἵππον καλὸν ἔχω,’ ἴσθι, ὅτι ἐπὶ ἵππου ἀγαθῷ ἐπαίρῃ. τί οὖν ἐστι σόν; χρῆσις φαντασιῶν. ὥσθ', ὅταν ἐν χρήσει φαντασιῶν κατὰ φύσιν σχῇς, τηνικαῦτα ἐπάρθητι· τότε γὰρ ἐπὶ σῷ τινι ἀγαθῷ ἐπαρθήσῃ.
Solon Epictète, nos représentations nous viennent des objets extérieurs par le moyen des sens, et il n’est pas en notre pouvoir de les changer ; mais ce qui est en notre pouvoir, c’est d’en faire un bon ou un mauvais usage, en leur accordant ou en leur refusant notre consentement volontaire (sugkata/qesis). Il y a une grande analogie entre cette doctrine et celle de Descartes. Selon ce dernier, l’entendement est passif, la volonté est active; l’entendement reçoit les idées, la volonté accorde ou refuse aux idées son assentiment. L'affirmation, et en conséquence le jugement, sont volontaires. L'erreur vient de ce que la volonté dépasse par ses affirmations la représentation a qu'elle a reçues. L'erreur est déjà un vice, et tout vice est une erreur.
ἐπαρθῇς: > ἐπαίρω, 2 sg. aor. pass. subj. in a prohibition with μή as the negative (here the negative appears in ἐπὶ μηδενὶ . . . προτερήματι (G. 473; S. 1840).
εἰ ὁ ἵππος ... ἔλεγεν, ... οἱστον ἅν ἧν: present contrary to fact condition (G. 649; S. 2292.1)
λέγῃς: > λέγω, 2 sg. pres. act. subj. in a temporal clause, equivalent to conditional + imperative construction
ἴσθι: > οἷδα, 2 sg. pres. act. imper.
ἐπαίρῃ: > ἐπαίρω, 2 sg. pres. pass. ind.
ὥσθ’: τ becomes θ before a vowel with a rough breathing. ὥστε is here being used at the beginning of the sentence to denote a firm conclusion or inference: “and so,” “therefore” (LSJ ὥστε II.2).
κατὰ φύσιν σχῇς: > ἔχω, “stay in accordance with nature.” σχῇς: 2 sg. aor. act. subj. in its adverbial use (see 4.1 κατὰ φύσιν ἔχουσαν with note).
ἐπάρθητι: > ἐπαίρω, “be proud,” 2 sg. aor. pass. imper.
ἐπαρθήσῃ: > ἐπαίρω, 2 sg. fut. pass. ind.
ἐπαίρω, ἐπαρῶ, ἐπῆρα, to lift up; in passive: to be proud, elated
ἀλλότριος, -α, -ον, not one's own, under the control of others
προτέρημα,-ατος, τό, advantage, distinction
οἰστός,-ή,-όν, bearable, endurable
χρῆσις, -εως, ἡ, use
φαντασία,-ας, ἡ, impression, appearance, perception
τηνικαῦτα, adv., at that time, then
cf. fr. XVIII quaeque ibi adn.; III, 24, 69
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